Afrique du Sud

 

Pop  : 46,9M Hab qui compte le plus fort taux de séropositifs au monde et une femme agressée chaque minute !

Superficie  : 1 219 900 Km2 !

Langues officielles  : 11 (Afrikaans – au fort accent hollandais (!), Anglais, qu’ils mélangent à loisir + 9 langues tribales)

 

J7

 

On arrive frais comme des gardons à l’aéroport de Mahebourg, à Maurice (Robin, - ni Batman d’ailleurs - n’est là…) pour attaquer notre véritable périple, à partir de Johannesburg . En avance, ayant encore réussi comme des rois à prendre ces fameux bus mauriciens… Nous attendons notre tour à l’enregistrement, excités comme des puces. Ca y est, c’est à nous mais cette cruche d’hôtesse qui déjà était fort lente, ne nous trouve pas sur son ordinateur…Jusqu’à ce qu’elle nous mentionne que nous sommes légèrement le 22 tandis que nos billets sont pour le 23 !!! Eh oui, on est fort, on est même très fort !!! Tout penauds, bien dans la panade, on se rend compte qu’il n’est pas suffisant de regarder 37 fois l’heure de départ mais que la date peut aussi s’avérer utile… Si nous avons exaspéré nos parents au départ de Toulouse avec nos blocs de foie gras et les crèmes de Sarah, (que nous avons leur laisser car interdits en bagage à main…) ; nous nous fendons la poire à imaginer leur tête dans cette situation. On en rit, quoi que, limite jaune… Et d’emblée l’hôtesse nous semble moins cruche. Sarah parlemente avec elle, qui nous devient maintenant particulièrement sympathique… Elle nous propose d’attendre au cas où il resterait des places sur le vol d’aujourd’hui. Comme par miracle, ça marche. Tout se débloque au dernier moment, donc un peu de précipitation mais nous nous retrouvons comme deux fleurs à bord d’un élégant Airbus A320. Preuve à l’appui, ils sont cool chez Air Mauritius. On peut le dire, le voyage se présente sous les meilleurs auspices.

 

D’ailleurs, pour honorer le pays des safaris, Sarah a revêtu une tenue de circonstance…

 

Tellement bien renseignés, nous ignorons que figure sur les billets l’heure locale d’arrivée, décalage horaire pris en compte. On le trouvait bien rapide cet avion pour parcourir plus de 3000 Km en 2h20… C’est ainsi qu’au bout 3h30 de vol, nous rigolons une fois de plus de nous-même apprenant que le vol dure en fait 4h20 en tout !!! (Il n’y a maintenant plus qu’une heure de décalage avec la métropole) 

Arrivée à Johannesburg (ou Jo’burg), -  un peu tendus de part la très forte criminalité qui hante cette ville, bien décidés à ne pas nous laisser faire, prêts à dégainer nos bombes lacrymo à la moindre alerte, surtout avec les liasses de billets que nous venons de changer (1€ = 10 Rands). Mais finalement nous tombons sur des Africains très sympas qui nous aident à comprendre le système des taxis minibus. Et quel système ! Incroyable ! Plantons le décor : un petit van Toyota, équipé de 16 places dans lequel s’entassent que des Noirs (on fait un peu tâche) et pour payer, chacun fait passer l’argent à l’avant, rangée par rangée jusqu’au passager assis à coté du conducteur qui compte tout et rend la monnaie. Le chauffeur recompte tout en conduisant et la monnaie circule de la même façon en sens inverse. Avec nos gros sacs, nous prenons et payons trois places et nous retrouvons à chaque fois juste derrière le conducteur à faire passer tous ces billets et pièces, à en perdre le nord !

Nous découvrons un premier visage de l’Afrique du Sud : énormes autoroutes où l’on roule à gauche, buildings, lotissements nickels, gigantesques avenues qui rappellent fort celles des Etats-Unis (feux tricolores suspendus), camions de pompiers tout droit sortis d’un film hollywoodien, sirènes de police caractéristiques… On se croirait en plein  tournage de « Deux flics à Miami ». Mais en liserée, de pauvres vendeurs de bananes et bibelots en tous genres, à même le sol.

On veut sortir au plus vite de Jo’burg et comme il est hors de question d’être dehors à la nuit tombée, en Afrique du Sud, nous optons pour un Backpackers (auberge pour routard) à Pretoria. Nous avons vraiment galérés pour le trouver (1322 Arcadia St.) avec l’aide d’un jeune qui demande quand même son pourboire ! Rien de gratuit dans ce pays ! Par chance, le patron nous trouve dans une rue adjacente, excédés de tourner en rond au milieu de ces certes beaux pavillons et villas ; mais tous incroyablement barricadés derrière leurs murs, fils barbelés et/ou électriques, chiens et alarmes en tous genres !  

Auberge très sympa chez Tim, beau parc, piscine, petite chambre dans bungalow aux toits de chaume (175 R). On découvre l’ambiance des backpackers et sympathise avec un peintre farfelu. On y reste trois nuits (J8+J9), d’abord pour récupérer puis coincés car c’est le week-end. On ne sait pas trop comment s’y prendre, notamment pour les transports : la vie est très chère dans ce pays qui est gigantesque… ( louer une voiture ? en acheter une ? en bus ?..)

Bel orage dans cette ville, quand même la plus foudroyée au monde !

Changement de plan : on laisse tomber l’Afrique du Sud pour le moment. Bus pour Gaborone au Botswana puis Ghanzi afin de rejoindre Windhoek en Namibie.

 

J 10 : lundi 25 février

 

            On quitte Prétoria dans la précipitation après avoir chercher nos billets de bus la matinée durant ! Comme avec Tim : « every thing is always all right » ! bien entendu, on est always à l’arrache !!! Ce qui nous vaut d’arriver en taxi, sur la ferraille des plaquettes, 5 min. avant le départ… Mais par contre, la grande classe : bus de luxe à 2 étages, avec clim… ! A bord, on peut ainsi visiter Jo’burg en toute sécurité. Et c’est parti, cap à l’Est, pour 8 heures de voyage ; avec de très beaux paysages. Ce qui choque surtout, ce sont ces immensités ! Lancés sur ces routes qui n’en finissent plus d’être droites, nous nous croyons au Far West, bien plus qu’en Afrique !

Ca a beau être magnifique, ça n’en reste pas moins très très long !

Enfin, nous arrivons à la frontière avec le Botswana, à la nuit tombée. On suit le mouvement sans trop comprendre… : aucun panneaux, douanes vastes et mal éclairées, nous avons l’impression de marcher dans un terrain vague ; il s’agit en fait de passer la frontière à pieds, faire tamponner nos passeports, changer quelques billets en Pula (1 P = 0,12 € !) et retrouver de sacs sortis des soutes, marcher quelques mètres avec pour les remettre dans le car et remonter à bord un peu plus loin. Le tout, harcelés par des milliers de petits insectes noirs, gros comme des coccinelles et qui puent la punaises !

 

Dépenses en Afrique du Sud : 142€

 

Ca y est : on est au Botswana !